Les dangers du jeûne : ce qu’il faut savoir

Le jeûne, une pratique remontant à la nuit des temps, a su perdurer et se réinventer au fil de l’histoire de l’humanité. S’il est aujourd’hui plébiscité pour ses effets bénéfiques sur le corps et l’esprit, il n’en reste pas moins un sujet controversé du fait des risques qu’il peut représenter pour la santé. Décryptons ensemble les dangers potentiels du jeûne.

Comprendre les types de jeûne et leurs spécificités

Jeûne thérapeutique

Ce type de jeûne vise à aider le corps à éliminer les toxines et à renforcer les défenses immunitaires par l’abstention alimentaire déterminée. Si ce jeûne est reconnu dans certains pays comme les États-Unis ou l’Allemagne, en France, cette pratique n’est pas encadrée dans le domaine médical. Cela souligne l’importance d’être bien informé avant de se lancer dans une telle démarche.

Jeûne hydrique

Fondé sur la consommation exclusive d’eau pendant toute la durée de la cure, le jeûne hydrique peut être sans danger lorsqu’il est bien encadré. Toutefois, il convient de respecter une durée raisonnable afin d’éviter d’épuiser son organisme.

Jeûne intermittent

Réputé pour favoriser la perte de poids et améliorer la santé, le jeûne intermittent alterne des périodes de jeûne avec des périodes d’alimentation définies. Néanmoins, les données sur ses bénéfices réels et ses risques sont encore limitées. Parmi les plus populaires, on retrouve le programme 16 : 8 (jeûne pendant 16 heures puis repas durant une fenêtre de 8 heures) et le régime 5 : 2 (cinq jours d’alimentation normale et deux jours de restriction calorique sévère).

Au-delà de ces différences, tous ces types de jeûnes partagent des risques communs pour la santé lorsqu’ils sont pratiqués dans l’excès ou sans supervision médicale.

Les risques pour la santé liés au jeûne prolongé

Une carence en nutriments essentiels

Un jeûne mal préparé ou trop prolongé peut entraîner une carence en nutriments essentiels pour l’organisme, notamment en fer. Cela peut mener à une anémie par carence en fer notablement.

Inflammations et fibroses hépatiques

Une autre conséquence possible du jeûne prolongé est l’apparition d’inflammations et fibroses hépatiques. Le foie joue un rôle essentiel dans le métabolisme des graisses et, sous l’effet du jeûne prolongé, il peut se retrouver surchargé de toxines.

Dégradation du capital osseux

Sur le long terme, le jeûne peut conduire à une dégradation du capital osseux. Cette conséquence est particulièrement risquée chez les personnes âgées ou souffrant d’ostéoporose.

Alors que nous avons mis en lumière les dangers potentiels du jeûne prolongé, penchons-nous plus spécifiquement sur les effets secondaires possibles du jeûne hydrique.

Effets secondaires potentiels du jeûne hydrique

Maux de tête et étourdissements

L’un des effet secondaire fréquent lors d’un jeûne hydrique sont les maux de tête et les étourdissements. Ils peuvent être particulièrement handicapants, notamment si vous devez mener des activités nécessitant une concentration soutenue.

Risques de malaises

En raison de la baisse rapide d’énergie provoquée par le manque d’alimentation, des malaises peuvent survenir lors d’un jeûne hydrique. Notre consigne est de se faire suivre par un professionnel de santé pendant ce type de cure.

Afin d’éviter ces désagréments liés au jeûne hydrique et autres types de jeûnes, voici quelques précautions à prendre avant de vous lancer dans cette pratique.

Précautions à prendre avant d’entamer un jeûne

Se faire suivre par un professionnel de santé

Première chose à faire, consulter un professionnel de santé pour vérifier que votre état de santé vous le permet et obtenir des conseils adaptés à votre situation.

S’informer sur les bonnes pratiques

Il est également crucial de bien s’informer sur les différentes méthodes de jeûne existantes et leurs spécificités, ainsi que sur les étapes à suivre avant, pendant et après le jeûne.

Gérer l’après-jeûne

Sachez aussi que la phase d’après-jeûne est tout aussi importante que le jeûne lui-même, afin d’éviter l’effet « yoyo » notamment. D’où l’intérêt de se faire accompagner pour gérer au mieux cette période délicate.

Au terme de cet article, il apparaît clairement que si le jeûne peut avoir des bénéfices, il comporte également des risques non négligeables. Le mot d’ordre reste donc : prudence. Avant toute pratique du jeûne, informez-vous, consultez un professionnel de santé et soyez à l’écoute de votre corps. Ainsi armé(e), vous pourrez tirer le meilleur parti du jeûne en toute sécurité.